Vous connaissez certainement ces trois livres publiés chez Clé International
(un orange, un bleu, un vert).
Certains professeurs les utilisent beaucoup, d’autres pas du tout. Les élèves quant à eux, sont souvent rassurés d’avoir « tout à portée de main » et contents de passer à la couleur suivante. Mais ils se sentent aussi parfois submergés devant l’ampleur de la tâche.
Pourquoi ne pas transformer la grammaire progressive du français en :
« la grammaire de ma progression en français » ?
Voici ce que cela pourrait donner (cliquez dans l’image pour l’agrandir) :
Les 3 couleurs correspondent aux niveaux des livres (débutant–intermédiaire–avancé) comme indiqué dans la légende sur la carte.
Quels sont les bienfaits ?
Une vision globale et détaillée :
Prendre de la hauteur aide à faire des connexions et à se préparer pour la suite. « Je sais où je suis, je sais où je vais et je vois quel chemin prendre », donc j’avance plus sereinement tout en sachant que le parcours n’est pas déterminé à l’avance. Il est personnel et personnalisable.
On peut s’affranchir du sommaire et des numéros de chapitres et avancer en fonction de nos besoins ou de nos envies. En même temps, on a des informations précises structurées entre elles. On peut visualiser les étapes, se donner un ordre de progression et faire chaque chose en son temps.
C’est-à-dire que l’apprenant peut participer à l’organisation et planification de son apprentissage.
A chacun son cheminement :
Comme dirait Grand Corps Malade « Il peut se passer un moment grave comme un tremblement de terre » c’est quand il faut tourner les pages du livre pour revenir en arrière.
Du chapitre nº25, on revient soudainement au nº10 parce qu’on a oublié comment utiliser les partitifs… Ça arrive et c’est normal mais ce n’est pas très bon pour le moral. On a l’impression de régresser. L’apprentissage n’est pas linéaire mais les chapitres répartis dans les trois livres nous disent le contraire.
« Revenir en arrière » dans une carte n’est pas vécu comme quelque chose de négatif, puisque l’apprentissage s’apparente plus à un organisme vivant qui croît et se développe. On lui donne simplement des coups de pouce là où il faut et quand il faut. Il n’y a pas d’ordre chronologique à priori, on peut commencer par la branche de son choix. Le parcours n’est donc pas formaté.
La morphologie même de la carte a donc un effet positif sur la motivation. Comme dirait Ken Robinson « Life is not linear, why do you want to think making lists ? »
S’approprier la grammaire et la rendre sympathique :
Souligner sa progression dans la carte offre un sentiment de satisfaction, de travail accompli et permet de faire le point. On visualise littéralement son cheminement.
On pourrait imaginer que l’apprenant utilise la couleur pour signaler :
– ce qu’il veut apprendre
– ce dont il pense avoir besoin
– ce qui pose problème et provoque des allergies
– ce qu’il sait (déjà)
La carte devient le « territoire de ma progression ».
Finalement, la carte de ma progression en français sera plus utile en noir et blanc.
On pourra se l’approprier en la complétant avec d’autres informations, en la personnalisant avec les commentaires, des impressions, des couleurs et des images.
À chacun son parcours, à chacun sa carte.
Cette carte est téléchargeable ici en PDF :
grammaire-de-ma-progression-nb
Oui, je les connais et je ne l’aimes pas. Comme je suis un étranger qui apprends la langue française j’ai besoin d’un livre qui enseigne plus profondément la grammaire. Je ne les recommande pas.
Bonjour,
Peut-être pourriez-vous regarder le livre « La grammaire expliquée du français », toujours chez Clé… Il y a aussi un moment donné où les livres de FLE ne suffisent plus.
L’objectif de cet article était de montrer ce qui se passe quand on transforme un sommaire en carte, qu’elle influence la forme peut avoir sur l’idée de progression et sur la progression elle-même.
Je me suis appuyée sur les 3 livres de « la grammaire progressive en français » pour plusieurs raisons :
-je les ai à la maison !
-leur titre parle de « progression »
-je pouvais reprendre le système des couleurs pour chaque niveau dans la carte finale.
-les livres sont très utilisés (la dernière fois que je suis allée à l’Institut Français de Barcelone, j’ai vu un placard entier de livres en vente pour les étudiants:)
Je vous souhaite une belle continuation dans l’apprentissage du français.
Marion
comme support pour approfondir des points de grammaire et les aborder par un autre angle, j’aime beaucoup cette série.
Par contre il est trop orienté grammaire pour l’utiliser seul.
très chouette l’idée de la carte.