Le cerveau ne fait qu’une chose à la fois. Écouter et prendre des notes en même temps n’est pas la meilleure solution si l’on veut comprendre un document sonore ou son interlocuteur.
Que se passe-t-il si on utilise une carte ?
L’avantage de la carte heuristique en prise de notes c’est qu’elle permet de passer de l’attention à la concentration en alternance rapide car elle offre une vision globale et détaillée à la fois. De plus, on peut toujours donner une place à un nouvel élément indépendamment de l’organisation de l’information émise.
Comment accompagner les apprenants dans la compréhension d’un document sonore avec cet outil ?
Voici un exemple avec le slam « L’appartement de célibataire » de Grand Corps Malade.
1- Au départ, on a seulement le nom du thème (ou du document) écrit au tableau. Mais à partir du titre on peut déjà se poser des questions. De quoi peut-il bien parler ?
2- Après une première écoute, les apprenants ont compris qu’il décrivait plusieurs pièces, qu’on y parle de décoration et d’une femme.
Mais encore ? Que-savez vous du salon ? de la cuisine ? et de la chambre ? Avec ces réponses, on peut poursuivre l’arborescence en ajoutant un niveau de détail.
3- Avant la deuxième écoute le professeur trace des branches vides d’une autre couleur pour inciter les apprenants à se concentrer sur les informations manquantes.
4- Lors de la deuxième écoute, ils remplissent eux-mêmes la carte au tableau. Comme elle leur donne des repères, il sera plus facile de capter des détails ou des informations précises. En effet, la structure et la vision globale aideront les apprenants à noter les mots manquants avec souplesse car chaque information aura déjà une place et un contexte. S’ils détectent une autre information, ils pourront toujours l’accrocher à une branche existante.
5- Finalement on aboutit à une carte assez détaillée qui sert de structure de base à la suite du cours. On peut aussi la compléter au fur et à mesure que l’on découvre le texte.
Avec le système des mots-clés, les apprenants devront reformuler les informations à leur manière puisqu’ils n’auront pas écrit de phrases. Cela peur permettra de mieux s’approprier le contenu.
Pour la suite un petit exercice de créativité ?
Marion Charreau
Magnifique!
Super!!!!!
Ah, j’avais dit que je passerais… et je ne l’avais toujours pas fait.
Pour dire qu’en juillet, à l’IF de Barcelone, j’ai utilisé cette activité. Très intéressante ! J’adore dessiner, ou du moins gribouiller, un crayon ou un feutre à la main… mais quand il faut passer ça sur le TBI, ça en devient presque cauchemardesque. Un si beau travail à jeter à la poubelle ! Bref, j’en suis repassée au tableau traditionnel, beaucoup plus précis et du coup, beaucoup plus agréable.
Merci Marion pour cette belle activité 🙂
Bonjour !
Le TBI est un outil formidable mais l’utiliser pour tout est absurde. Il doit rester au service de la pédagogie.
C’est la fameuse question de la confusion entre la fin et les moyens.
Cela me rappelle certains professeurs en école d’art qui nous incitaient à utiliser des tas d’effets en vidéo, multimédia, 3D, etc… Ils voulaient absolument que le « numérique » soit au coeur de nos travaux artistiques. C’est pour ça que je me suis mise à faire de la broderie et du tissage ! et oui, le système binaire y prend sa source ! Mais c’était aussi par esprit de contradiction…
Je trouve important de redonner de la valeur à la main et à nos ressources. Les outils quels qu’ils soient sont là pour nous y aider.
Merci pour ce commentaire qui m’a bien inspirée !