Et si on changeait les rôles ?
En tant que professeur de langue, nous souvenons-nous comment nous avons fait pour apprendre l’anglais, l’espagnol ou l’italien ?
Afin de vérifier si l’usage de la carte heuristique facilite vraiment la compréhension, la mémorisation du lexique et l’expression (voir billet précédent), j’ai réalisé une carte autour de la préparation du coucous, en arabe.

Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il ne s’agit que d’une version de cette recette ! Il existe presque autant de types de couscous que de cuisiniers… Je ne voudrais heurter personne.
L’objectif recherché n’est pas l’exhaustivité (tous les légumes possibles, tous les ustensiles, tous les verbes pour cuisiner).
J’ai plutôt voulu mettre en scène des mots que j’utilise à l’oral mais que je n’avais pas encore écrits et les mélanger avec de nouvelles notions (comme ça la digestion est plus facile :))
Histoire de goût :
- Il faut quand même savoir que le point de départ de cette carte a été la préparation et la dégustation d’un vrai couscous. C’est vrai que cela facilite grandement l’acquisition du vocabulaire car au lieu d’avoir des mots en noir et blanc sur une feuille toute plate, j’ai pu utiliser tous mes sens pour accueillir les informations dans ma tête (les couleurs, les formes, l’odeur, le goût, les textures, sans oublier l’émotion et le partage).
- En réalisant la carte, je me suis surprise à en savoir beaucoup plus que ce que je pensais, ce qui est assez motivant en tant qu’apprenante. Et puis je me suis posé des questions. Par exemple je sais dire « courgette », « chou », « carotte » ou « pois chiche », mais au fait, comme dit-on « légume » ? Le fait de vouloir catégoriser l’information dans la carte m’a permis d’enrichir mon vocabulaire.
- Comme dans la carte on ne met que des mots-clés, cela oblige à formuler et à construire ses propres phrases. La vision globale offre beaucoup de souplesse, on peut s’exprimer en même temps que l’on navigue dans la carte. Le temps de réflexion (nécessaire et différent selon les personnes) est plus court, ce qui est assez satisfaisant, on a la sensation de pouvoir « se débrouiller » rapidement.
En voulant dire « pour préparer un couscous, j’ai besoin de carottes, navet, pois chiche, etc… »
Je me suis rappelée que j’avais réalisée une autre carte sur les « Intros pratiques ».

Et oui, au fait comment dit-on « J’ai besoin de » ?
Il est intéressant de constater que les cartes finissent par se relier entre elles dans notre tête, il est donc beaucoup plus facile d’aller chercher des informations car on sait où on les a « rangées » et l’arborescence nous aide à retrouver notre chemin.
Qu’en est-il de la mémorisation ?
La première étape est primordiale : exposer nos sens, faire l’expérience de.
La compréhension est bien sûr indispensable.
Mais si on veut mémoriser à long terme, il faut aussi répéter.
Ce schéma tiré du livre « Une tête bien faite » de Tony Buzan, nous montre qu’il suffit d’agir à des moments-clés pour réactiver un savoir.

C’est-à-dire avant que la courbe de l’oubli descende trop. De cette manière, on ne perd pas de temps et on gagne en efficacité.
Si vous souhaitez voir d’autres cartes en arabe réalisée par une apprenante, elles se trouvent ici.
Je compléterai la galerie petit à petit, n’hésitez pas à y retourner de temps en temps.
Marion Charreau
j’aime beaucoup ton couscous Marion.
je t’invite quand tu veux !
Bonjour, je voudrais utiliser votre shéma de Tony Buzan sur mon blog, est-ce possible ?
Bonjour, c’est le schéma extrait du livre « Une Tête bien faite » de Tony Buzan.
Je pense que vous pouvez l’utiliser sans problème…